Mon parcours est plutôt atypique et certainement incomplet. En sortant du lycée, j’ai entrepris des études de philosophie. Et bien que pour diverses raisons j’ai rapidement quitté cette filière, j’ai toujours conservé une affinité avec la discipline.
Il y a quelques années, j’ai appris l’existence de la zététique. J’ai été rapidement séduite, mais aussi tout aussi rapidement déçue, pour cause : les personnes ayant un point de vue très dogmatique sur la science, ce qui va totalement à l’encontre du principe d’esprit critique propre à la discipline, et de façon générale à la science.
Certains rejettent la métaphysique, en oubliant que c’est à partir de spéculations sur le comment du monde que l’on a eu des hypothèses à expérimenter, dès lors que des outils propices à l’expérimentation ont émergé. Sans hypothèse, pas d’objet d’étude 🤷♀️
Mais surtout, il ne faut pas oublier non plus que les bases-mêmes de la science, et par extension de l’expérimentation scientifique, reposent sur des principes qui pourraient très bien, théoriquement, être remis en question. Et c’est là le but de l’épistémologie, en tant que branche de la philosophie : questionner ce qu’est et comment doit œuvrer la science.
Se dire ami de la science sans même comprendre ce qu’est la science, me semble tout à fait absurde.
Pour finir, je dirais que croire en une étude sans esprit critique parce que « la science le dit », reste quand même toujours mieux que de croire des études inexistantes qui « avouent » des trucs, avant d’ajouter que l’expérience restera quand même toujours supérieure à la science (pour rappel : l’expérimentation scientifique, ce n’est rien d’autre que de l’expérience, mais à grande échelle, donc probablement plus fiable que les témoignages de la belle-soeur de la grand-mère de ton voisin).