Appelé « instinctothérapie », il existe un principe qui consiste à penser que l’être humain saurait que manger en fonction de ses besoins en nutriments. C’est un principe qui ne tient pas la route.
L’instinct n’est pas suffisant pour combler les carences. Par ailleurs si c’était le cas, si l’on ne prend pas en compte d’éventuelles contraintes économique et géographique (qui ne concernent pas les pays riches occidentaux), nous n’aurions pas le temps de devenir carencé.
Certes, nous nous tournons généralement vers une alimentation riche qui nous protège globalement des carences.
Mais nous nous alimentons davantage en fonction de la disponibilité locale et des changements provoqués par les méthodes modernes de préparation des aliments, qu’en fonction de la variété.
Ce qui serait davantage considéré comme « instinctif » est notre appétence pour les produits savoureux et/ou colorés (les produits présents dans la nature comme les fruits tout comme les aliments industriels, même et surtout lorsque le traitement des produits détruit en partie ou totalité les vitamines).
De plus, nous ne possédons pas de faculté sensorielle nous permettant de reconnaître les vitamines.
C’est certes le cas pour certains minéraux (nous reconnaissons l’odeur du fer), mais avons nous envie de lécher des ustensiles en fer pour autant en cas d’anémie ?
Au contraire, les personnes anémiées présentent parfois des envie de manger des choses étranges comme de la craie, du plastique, du sable, de la cendre, etc… qui ne contiennent pas de fer.
Remets les choses en perspective avant de croire que tu as envie de chocolat parce qu’il contient du magnésium ! (D’ailleurs, quand tu as envie de chocolat, as-tu aussi envie de flocons d’avoine ? Pourtant, ils contiennent bien plus de magnésium que le chocolat…)